L’OMS et la France mènent la lutte mondiale contre la méningite

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Le 26 avril 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement français, sous le haut patronage du président Emmanuel Macron, organiseront une réunion de haut niveau à l’Institut Pasteur pour aborder la lutte mondiale contre la méningite. Cet événement souligne l’urgence de s’attaquer à cette maladie mortelle, qui reste l’une des principales causes d’invalidité dans le monde. Des athlètes, dont d’éminents paralympiens, se sont joints à cet effort de sensibilisation en vue des prochains Jeux paralympiques de Paris.

Engagement mondial pour vaincre la méningite

La réunion s’appuie sur le déploiement réussi d’un nouveau vaccin très efficace au Nigéria. Ce vaccin cible cinq des principales souches de méningite bactérienne affectant l’Afrique. Les dirigeants présents à l’événement réaffirmeront leur engagement à mettre en œuvre la feuille de route mondiale « Vaincre la méningite d’ici 2030 ». Cette feuille de route représente un plan complet pour détecter, gérer et prévenir la méningite dans toutes les régions, tout en assurant la réadaptation des personnes touchées.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a souligné l’importance des vaccins pour prévenir les conséquences graves de la méningite. « La méningite bactérienne tue une personne sur six et un survivant sur cinq souffre d’invalidité à long terme. Bon nombre de ces conséquences peuvent être évitées grâce à une vaccination appropriée », a-t-il déclaré. « En nous engageant à vaincre la méningite d’ici 2030, nous pouvons non seulement sauver des vies, mais aussi éviter des milliards de dollars en dépenses de santé et en perte de productivité. »

L’impact dévastateur de la méningite

La méningite est une maladie à évolution rapide qui entraîne de graves conséquences sanitaires, économiques et sociales. Elle touche des personnes de tous âges et est particulièrement mortelle dans des régions comme l’Afrique subsaharienne, également connue sous le nom de « ceinture de la méningite », qui comprend 26 pays. La méningite est mortelle dans environ 50 % des cas non traités. Cependant, les vaccins, comme ceux qui ont permis de contrôler les épidémies de méningite A en Afrique, ont considérablement réduit l’impact de la maladie.

Le Dr Sania Nishtar, directrice générale de Gavi, a souligné l’importance des vaccins pour réduire le fardeau de la méningite. « De nouveaux vaccins, comme Men5CV, qui cible cinq des souches les plus courantes, parviennent aux populations à haut risque dans des pays comme le Nigéria. Gavi continue de soutenir ce programme de vaccination multivalente et, avec le financement nécessaire des donateurs, nous pouvons garantir que le déploiement se poursuive dans les régions qui en ont le plus besoin. »

La feuille de route « Vaincre la méningite d’ici 2030 »

La feuille de route, adoptée par l’Assemblée mondiale de la santé en 2020, propose une approche globale de la lutte contre la méningite. Elle décrit les étapes nécessaires à la prévention, au diagnostic, au traitement et aux soins. Si elle est pleinement mise en œuvre, la feuille de route pourrait prévenir près de 3 millions de cas de méningite et 900 000 décès d’ici 2030. Cela permettrait d’économiser entre 4 et 10 milliards de dollars en coûts de santé et des milliards supplémentaires en coûts indirects au cours de la prochaine décennie.

La feuille de route s’articule autour de cinq piliers clés :

– Prévention et contrôle des épidémies
– Diagnostic et traitement
– Surveillance de la maladie
– Soins et soutien

Plaidoyer et engagement

Ces piliers garantissent que tous les aspects de la prévention et des soins de la méningite sont pris en compte. Le plan souligne également l’importance d’apporter un soutien continu aux personnes vivant avec un handicap causé par la méningite.

La France, pays hôte de la réunion, a saisi l’occasion pour souligner l’impact profond de la méningite sur les personnes souffrant d’un handicap à long terme. La discussion portera sur les effets de la maladie sur la santé, l’éducation, l’accès à l’emploi et la qualité de vie globale. À l’approche des Jeux paralympiques de Paris, le pays met en lumière la manière dont les gens peuvent vivre une vie épanouissante malgré les défis posés par la méningite.

Le rôle de la France dans la lutte contre la méningite

Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, a exprimé l’engagement du pays dans la lutte mondiale contre la méningite. « La France est honorée d’accueillir cette première conférence de haut niveau sur la feuille de route « Vaincre la méningite d’ici 2030 ». Les objectifs fixés sont ambitieux et tournés vers l’avenir. Les engagements que nous voyons aujourd’hui de la part des gouvernements, de la société civile et du secteur privé nous aideront à atteindre ces objectifs », a déclaré M. Valletoux. Il a également souligné l’importance de la coopération mondiale, soulignant que les partenariats entre les États membres, les experts techniques et les dirigeants de divers secteurs seront essentiels pour lutter efficacement contre cette maladie mortelle.

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Partenaires mondiaux dans l’effort

La conférence, co-organisée par la Fondation Bill & Melinda Gates, Gavi, l’Alliance du vaccin, l’UNICEF et l’Institut Pasteur, marque la première réunion à grande échelle sur le thème de la méningite. Le succès de la feuille de route nécessite non seulement des investissements dans la recherche et le traitement de la méningite, mais promet également des avantages plus larges pour les soins de santé primaires. Les progrès dans la prévention de la méningite contribueront également aux efforts visant à réduire la prévalence de maladies apparentées, telles que la septicémie et la pneumonie, qui peuvent être causées par la même bactérie.

Depuis l’approbation de la feuille de route par tous les États membres, l’OMS s’est attachée à accélérer la recherche, à élaborer de nouvelles stratégies et à aider les pays des six régions de l’OMS à créer des plans nationaux de lutte contre la méningite. L’organisation vise à accélérer les activités prioritaires et à renforcer les collaborations pour assurer la mise en œuvre complète de la feuille de route.

Points de vue et contributions des partenaires

La professeure Yasmine Belkaid, présidente de l’Institut Pasteur, a souligné l’importance de la recherche dans la lutte contre la méningite. « Un tiers des jalons de la feuille de route concernent la recherche. Elle est essentielle pour améliorer les vaccins, les diagnostics et les traitements et maximiser leur impact. L’Institut Pasteur est fier de soutenir cette cause et travaillera en étroite collaboration avec ses partenaires pour rendre ces avantages accessibles à ceux qui en ont besoin. »

Le paralympien Davide Morana, qui a contracté la méningite à l’âge de 24 ans, a souligné l’accent mis par la feuille de route sur les soins et le soutien aux personnes handicapées par la maladie. « Pour moi, l’engagement de la feuille de route à aider les personnes handicapées est inspirant. En tant que personne vivant avec un handicap grave, il est encourageant de voir les efforts déployés non seulement pour prévenir la méningite, mais aussi pour améliorer la vie des personnes touchées par la maladie. »

Ephrem Lemango, directeur adjoint de l’UNICEF pour la santé, a souligné l’impact de la méningite sur les enfants. « Les enfants sont les plus vulnérables à la méningite. Cette maladie peut entraîner des lésions neurologiques durables, des retards de développement, voire la mort. Notre engagement, aux côtés de nos partenaires, est de renforcer les programmes de vaccination et de veiller à ce que les vaccins parviennent à tous les enfants, afin qu’aucun enfant ne souffre à nouveau de méningite. »

Keith Klugman, directeur de la pneumonie et de la préparation aux pandémies à la Fondation Bill & Melinda Gates, a réitéré l’importance de vaccins abordables. « La Fondation Gates soutient depuis longtemps les efforts visant à développer et à distribuer des vaccins abordables contre la méningite. Guidés par la feuille de route de l’OMS et soutenus par des partenaires comme Gavi et l’UNICEF, nous sommes sur la bonne voie pour éliminer la méningite. Nous sommes fiers de contribuer à cet effort mondial. »

Conclusion

La réunion de haut niveau OMS-France marque une avancée significative dans la lutte pour vaincre la méningite d’ici 2030. Grâce à une collaboration mondiale, à des recherches dédiées et à des efforts de vaccination complets, les dirigeants s’efforcent de réduire le fardeau de cette maladie mortelle. En mettant l’accent sur la prévention, les soins et le soutien aux personnes touchées, la feuille de route « Vaincre la méningite d’ici 2030 » offre de l’espoir à des millions de personnes dans le monde. Grâce à l’engagement continu de toutes les parties prenantes, le monde se rapproche d’un avenir sans méningite et sans ses effets dévastateurs.

Source: https://www.who.int/news/item/26-04-2024-who-and-france-convene-high-level-meeting-to-defeat-meningitis–paralympians-join-effort-to-tackle-deadly-disease

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